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Rhiannon Morgan entame une tournée ambitieuse

Par Fabien Rodrigues / Photos : Bohumil Kostohryz

La création Clementine de la chorégraphe et danseuse luxembourgeoise Rhiannon Morgan prend les routes grand-ducales pour un cycle de représentations plein d’ambition, après une première au CAPE d’Ettelbruck couronnée de succès. Elle y aborde l’absurdité des relations humaines et les projections que nous faisons sur l’autre et sur nous-mêmes dans les relations intimes et amoureuses…

Ce qui les relie, leurs écrans de portable . Une fenêtre numérique par laquelle ils se dévoilent, se cachent, se cherchent et tentent de se trouver, mais ne parviennent qu’à se perdre davantage. Ce qui les sépare, le public placé en tant que voyeur, actif dans la quête des deux protagonistes. Le spectateur est plongé dans la dualité des comportements des interprètes, connectés à leurs avatars virtuels, mais aussi dans leur solitude confrontés à eux-mêmes…

Un argument difficilement plus actuel et contemporain, allégorie d’une génération que ne se retrouve quand dans l’illusion du virtuel et de l’éphémère… Clementine questionne notre perception des histoires romantiques et l’image que nous en projetons dans notre vie réelle et virtuelle. Grâce à un dispositif technique d’écrans et de caméras en direct, la chorégraphe explore ce qui demeure immuable : notre besoin de contact, de partage, d’être aimé et valorisé par l’autre. Suite à une carte blanche au Trois C-L, Rhiannon Morgan interroge ainsi les relations humaines et les émotions indicibles grâce à la danse et prend ainsi le public à parti, dans une chorégraphie qui mêle « surprise, humour et émerveillement ».

Sur scène, Rhiannon Morgan elle-même, qui a collaboré ces dernières années avec des artistes renommés tels que le génial Akram Khan pour l’ouverture des Jeux Olympiques de Londres, la Cocoon Dance Company ou encore la Henri Oguike Dance Company… Face à elle, Love Hellgren, chorégraphe et danseur suédois formé à la prestigieuse Rambert School of Ballet and Contemporary Dance de Londres. Derrière la scène, Jonathan Christoph pour la vidéo et notre super Antoine Colla national pour la création lumière…

« Le fil rouge de la pièce est d’exprimer la multitude de personnalités que nous formons autour de nous, ainsi qu’à questionner l’impact de la construction multiple de l’image de soi sur notre perception du soi. À une époque où les réseaux sociaux prétendent rapprocher les gens, elle invite à prendre du recul et questionner la possibilité qu’ils fassent en réalité exactement l’inverse : les éloigner d’eux-mêmes plutôt que de les rapprocher des autres », précise la chorégraphe, qui nous tente ici grandement avec un sujet brûlant. On prend donc ses places illico presto pour une des dates à venir :

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