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Selah Sue vous invite dans son salon feutré

Photos : Carl Neyroud
Texte : Thibaut André
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Il régnait une chaleur torride dans l’antre de l’Atelier. Et pour cause, en plus de la météo affichant un temps lourd et orageux, le public s’est présenté en masse pour voir Selah Sue prester à guichets fermés.

Son premier album éponyme sorti en 2011 a connu un succès retentissant. Son second opus intitulé Reason a été publié en 2015. Après diverses apparitions et un break de plus d’un an, la jeune maman, qui a accouché d’un petit garçon en mars 2017, est venue jouer pour la troisième fois en terres luxembourgeoises. C’était donc l’occasion de faire le point sur le parcours de la Louvainiste.

Affichant toujours une superbe chevelure blonde reprise en chignon, Selah Sue monte sur scène armée de sa guitare acoustique. Calme et détendue, elle aborde le set avec sérénité en posant sa voix de velours pour deux titres intimistes avant de saluer et communiquer avec le public.

L’accompagnement musical est dans le registre minimaliste et envoie des nappes sonores aux relents RnB, ambiant et trip-hop. Le ton est donné et le concert se fera sur le thème de la sensualité et de l’émotion subtile dans une déclinaison en toute retenue.

Le public est sous le charme et il règne dans la salle une chaude ambiance feutrée. On a la douce impression d’être dans le salon de Selah pour un concert privé. Les  titres s’enchaînent de manière fluide sans pour autant déclencher un tonnerre d’enthousiasme. Il faudra attendre le rappel avec le célèbre titre Raggamuffin – « Là où tout a commencé », nous dira Selah – pour le voir décoller.

Au final, si la prestation de Selah Sue fut sans reproche au plan de l’exécution, on notera peut-être un manque de dynamique et d’accompagnement. Je dis cela pour l’avoir déjà vue jouer avec un ensemble plus étoffé. On peut évidemment contre-argumenter en avançant que c’était une gageure et un pari intimiste réussi de la part de l’artiste. C’est une affaire de goût.