Shirley King, “Vive le blues!”
Fille du légendaire et ô combien regretté B.B. King (décédé le 14 mai dernier), Shirley King ne déroge pas à la tradition familiale en se tournant vers une carrière dans le blues. Née le 26 septembre 1949 à West Memphis, elle débute son parcours en 1991 pour sortir son premier disque un an plus tard baptisé Jump Through My Keyhole. De sa voix rauque et son énergie débordante naît une fusion entre R&B et blues, un mélange donnant à entendre un blues moderne, électrique et rythmé. Tête d’affiche du Blues Express de Differdange, le 11 juillet prochain, c’est une artiste, une femme et une fille blessée qui répond brièvement à nos quelques questions.
- Shirley King, pouvez-vous vous présenter?
On m’appelle, “The Daughter of the Blues”.
- Avec un père comme le vôtre, est-ce que votre destinée était toute tracée?
Oui. J’ai grandi en le regardant, à chaque fois, jouer sur scène.
- Pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques dates ou moments majeurs?
Les moments majeurs de ma carrière sont mon premier concert au Kingston Mines, j’y ai trouvé un job et j’ai travaillé là en mars 1990. J’ai sorti mon premier album Jump through my Keyhole, en 1991.
- Votre père est le légendaire B.B. King, en débutant votre carrière dans le blues avez-vous eu peur de rester dans le sillage de votre père?
Non. Je fais les choses à ma façon. Donc je n’ai jamais eu peur de rester dans l’ombre de mon père.
- J’ai lu que votre modèle est Etta James, pourquoi?
Etta James a été la première femme que j’ai vu chanter. Son spectacle était incroyable. J’ai su qu’un jour j’irai dans ce sens.
- Vous avez également été influencée par Ruth Brown et Mahalia Jackson. Aujourd’hui, dans le paysage musical moderne, qui vous marque particulièrement?
Toujours Ruth Brown et aujourd’hui Koko Taylor!
- Qu’est-ce qui vous a permis de vous émanciper et sortir votre premier album blues electric, Jump Through My Keyhole?
Un mélange entre du R&B et de la Soul…
- Avez-vous pour but de perpétuer la tradition du blues?
Oui, c’est ce que je fais!
- Pourtant Daughter of the Blues, sorti en 1999, vous vous positionnez dans le style «Modern Electric Chicago Blues», comme si vous utilisiez l’héritage musical de votre père pour lui donner votre personnalité. Pouvez-vous nous expliquer ce positionnement dans votre musique?
Je vis à Chicago, entourée de tant d’artistes blues comme Billy Branch et l’enfant du blues, Son Seal, AC Reed et beaucoup d’autres chanteurs blues. Mon CD a été produit par Chicago Beau et Jimmy Dawkins et son groupe. Simplement.
- Vous expliquez: «I want a group of musicians that we can grow to be a family». Pour vous la musique est une histoire de famille? Quelque chose d’intime?
Oui bien sûr, nous devons êtres connectés afin de produire de la musique.
- Vous avez chanté dans les plus grands clubs de blues et dans de nombreux festivals à travers le monde. Que représente la scène pour vous?
Pour moi, ça signifie partager mon blues avec tout le monde…
- Comment voyez-vous l’avenir? Quels sont vos projets?
Je vois le blues comme un moyen de rassembler les gens dans le monde. Je veux continuer à partager de l’amour avec tout le monde à travers ma musique. Vive le blues!
Shirley King sera au Blues Express le 11 juillet prochain!