Stephane Eicher Traktorkestar : « Je crois que je suis amoureux de vous »
Photos : Carl Neyroud / Deadly Sexy Carl
Vendredi soir, Bold Magazine a retrouvé Stephane Eicher accompagné de sa troupe, le Traktorkestar, 12 musiciens venus également de Berne, pour présenter son nouvel album Huh, dans lequel il revisite ses titres les plus connus, avec quelques inédits. Une semaine avant sa venue, nous avions interviewé le chanteur (interview d’ailleurs que nous vous invitons à lire ou à relire ici), et celui-ci avait su attirer notre attention et attiser notre curiosité quant à la nouveauté de style qu’il emmène avec lui. Des cuivres, des percussions, que cela peut-il bien promettre ?! Nous arrivons donc à l’Atelier qui a organisé le concert, et pour une fois, nous nous sommes installés au balcon. La salle affiche complet, bonne nouvelle sachant qu’à la première date prévue ce n’était pas le cas. Nous attendons avec impatience le début du show avec beaucoup de questions. Les arrangements avec la troupe sont-ils adaptés ? Quels sont donc les titres que le Bernois a décidé d’interpréter ?
20h35. La troupe du Traktorkestar fait une entrée explosive par la foule. Les 12 hommes parcourent alors la salle, de la fosse vers les balcons, et feront entrer tout le monde dans la danse. Une intro de quoi mettre en appétit pour la suite. Stéphane arrivera ensuite sur la scène pour rejoindre ses compères, et sans plus attendre, nous sommes déjà en train de chanter « Déjeuner en paix ».
Nous sommes surpris, agréablement surpris. On sent que le chanteur est en communion totale avec la troupe, et le mix entre l’original et les cuivres ajoutés est impeccable. Et quelle bonne humeur ! Si vous étiez fatigués, malades, tristes, toute cette négativité de la semaine aurait fini par s’envoler en quelques secondes. On sent les jeunes de la troupe vraiment portés par le projet, ils s’amusent, balancent des confettis, c’est naturel, ça fait du bien. Nous nous sommes laissés emporter, et tout nous prêtait à danser ou frapper des mains. Et ce n’est pas pour nous déplaire que nous avons eu le droit à Combien de temps et Pas d’amis comme toi.
Le son est bien équilibré encore une fois, tout a été réglé au millimètre.
Plusieurs grands moments d’émotion durant la soirée, notamment quand Monsieur Eicher parle de sa troupe, avec les larmes aux yeux « la plupart n’étaient pas nés lorsque j’ai écrit mes chansons », mais aussi et surtout, lorsqu’il déclarera son amour au public « attendez, je crois que je suis amoureux de vous », le tout surmonté d’une interprétation de son titre Rivière , au piano : c’était fichu, nos cœur fleur bleue étaient conquis.
Nous avons eu le droit à non pas un, ni deux, mais trois rappels ! Avec en prime une reprise de Ring of Fire de Johnny Cash, très originale encore une fois !
Et après deux heures de bonheur auditif , il était temps de dire au revoir à Stéphane et au Traktorkestar. C’est un artiste touchant et plein d’amour que nous avons eu la chance de voir vendredi soir et c’est avec le plus grand plaisir que nous y retournerons à son prochain passage.