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SYNTHESIS, «plus qu’un revival»

Texte : Godefroy Gordet
Photo: Lou Horvat

SYNTHESIS est une synthèse, une symbiose musicale, qui rassemble le compositeur et arrangeur Michael Galetto et la chanteuse Deborah Lehnen. L’un est connu pour son travail autour de [vwaz] ou D.E.T. 90, l’autre pour avoir collaboré ces 10 dernières années avec de nombreux groupes de la région comme Birdbones (rock progressif), Taipan, Color of Art, ou Sug(r)cane (Sun Glitters aujourd’hui). Ensemble, ils forment le duo trip-hop luxembourgeois le plus prometteur du moment.

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Electro aérienne sur lyrics pop, SYNTHESIS s’était ouvert à son public en 2013 avec l’EP Human produit par Kito Kat Records. Une entrée en matière surprenante livrant des sonorités inspirées mais pourtant encore jeunes. Une maturité trouvée aujourd’hui, autour de leurs «nouveaux sons», ceux qui ont fait passer le duo à autre chose, ceux-là même qu’on a déjà un peu entendus aux 10 ans de Kito Kat Records aux Rotondes le 22 décembre dernier, ces sons qu’on a hâte de retrouver sur leur premier album prévu pour bientôt…

Vous avez tous les deux vos propres parcours dans la musique. Deborah en tant que chanteuse et Michael avec [vwaz], ou D.E.T. 90. La musique vous est venue d’où?

Deborah: J’ai fait des cours de chants mais je n’ai pas de formation classique. Ce sont mes expériences et mon parcours personnel qui m’ont formés. Sur ces 10 ans, j’ai fait pas mal de scène à Luxembourg et en grande région. On a de la chance ici d’avoir une diversité musicale qui permet de toucher à tout. J’ai eu plusieurs groupes, rock, fusion, électro, d’autres projets plus momentanés, comme une collab’ avec Millimetrik et finalement je me suis investie dans SYNTHESIS, un projet qu’on a débuté avec Michael fin 2011.

Michael: Je me suis formé un peu sur le tard. Fan de musique, j’ai acheté mes premiers synthé quand j’ai eu mes premiers salaires, je suis ensuite passé aux boites à rythme etc. J’ai sorti mon premier album solo en 2011. Avant ça j’avais fait quelques instru’ hip-hop pour le rappeur luxembourgeois Godié. A cette période, j’ai eu la chance de balancer un instru’ pour Nekfeu qui n’était pas connu à l’époque. Ensuite j’ai sorti 1984 sous [vwaz]. Entre-temps, j’ai continué à faire mes trucs dont mon projet house électro D.E.T. 90 avec lequel j’ai sorti un album l’année dernière. En 2011, j’ai rencontré Deborah sur une collaboration qui a mené à SYNTHESIS.

Comment s’est créé SYNTHESIS?

Michael: Je travaillais sur un album et je cherchais une voix. En cherchant des artistes je tombe sur une vidéo assez nulle…

Deborah: Non mais attends! Il faut expliquer que j’avais 19 ans, j’étais super contente car c’était une période où j’avais beaucoup de projets, de concerts. J’avais envie de toucher à tout et même des trucs pour lesquels je suis moins fière. Comme le morceau sur lequel il est tombé, un truc un peu commercial, We are from Luxembourg des Superjams.

Michael: Et je suis tombé là-dessus! (Rire). Je me suis dit, «c’est vraiment de la merde mais cette fille a une sacrée voix». Je l’ai contactée et on a décidé de travailler ensemble sur Turn Around – Une superbe tracks de l’album 1984 de [vwaz], ndlr –, notre première collaboration.

«SYNTHESIS» c’est pour les synthés?

Deborah: C’est pour la synthèse, la symbiose.

Michael: C’est un clin d’œil aux synthés oui, mais c’est surtout la synthèse de deux entités différentes. L’idée vient aussi du processus de travail : je bosse l’instru’ chez moi, je lui envoie et elle me répond avec une démo chant et sans être ensemble on arrive déjà à créer une sorte de synthèse.

C’est un peu comme ça que vous avez bossé sur votre EP Human?

Michael: C’est toujours le même processus de départ et ensuite on se voit. J’aime bien bosser seul pour l’idée de base et après on se voit et on peaufine les choses.

Quelle est l’histoire derrière cet EP?

Deborah: J’ai toujours vu cet EP comme le cycle d’une vie. Chaque chanson est liée et même si c’est de la musique électronique, ça reste organique, ça vient de nous.

Michael: Sur ce projet on a travaillé uniquement avec des synthé et des boites à rythmes mais aussi de l’humain avec des textes, une voix.

Deborah: Tout était lié. C’est comme ça qu’on créé nos lives, on fait toujours attention à ce qu’il y ait un fil rouge. Une chanson amène à l’autre et c’est un peu comme le cycle de la vie. C’est le concept de l’album.

Interview à lire en intégralité dans Bold #44