The Avener de retour avec un nouvel album
Mentionné dans une playlist du couple Obama, sollicité par Bob Dylan pour un remix : The Avener, signature française de l’électro mondiale, a un beau CV, enrichi d’un deuxième album sorti le 24 janvier ; “Heaven”.
Un titre qui résume la success story de Tristan Casara, son nom à la ville, depuis la sortie en 2015 de son premier opus “The wanderings of the Avener”. “Oui, le premier album, avec son succès, m’a beaucoup apporté : confiance en moi, confort de vie, concerts, souvenirs de vie formidables”, confie le Niçois – d’origine et de résidence encore aujourd’hui .
“J’ai pu acheter du matos, et faire un deuxième album plus personnel”. Alors que le premier album reposait sur des remix de titres existants, son second regorge de chansons originales.
Dans cet assemblage savoureux, il garde sa “patte, un peu funk, dancefloor, un peu soul”, mais comme il le dit, c’est “surtout un album de voix, avec Ayo (connue avec “Down on my knees”), Josef Salvat, Australien, et Tywayo un Français dont on se demande pourquoi il n’est pas plus connu”. “Ce sont des artistes que j’ai rencontrés sur la route, en festival”, poursuit le trentenaire venu à la musique par le piano classique.
“Heureux pendant une semaine !”
“Il a fait le conservatoire de Nice, ça se sent dans son travail de composition”, commente Antoine Baduel, PDG de radio FG, en pointe sur la house et la techno. “Pendant 10-15 ans, il a aussi été DJ dans les petits clubs, bars de sa ville, il sait comment tenir un public”.
Sa musique est donc parvenue jusqu’aux oreilles du couple Barack et Michelle Obama, qui l’ont mise dans leur playlist de l’été 2019. “Savoir que j’ai été écouté dans le salon des Obama – ce couple présidentiel qui a marqué l’histoire – ou pendant leur jogging, franchement, j’ai été heureux pendant une semaine!”
Le DJ/producteur envoie alors une “première démo” du titre choisi, mais n’a pas de nouvelles pendant deux mois. Il se dit “c’est foutu”. Mais la relance arrive et vient la conclusion. “+Bob Dylan a aimé la version finale+, alors je demande +je peux le mettre dans mon album ?+. Ils répondent, +avec plaisir, et quand tu viens à Los Angeles, passe prendre un café+”… “C’est un des derniers géants. C’est ouf cette histoire”.
Fourchette grinçantes
Fou comme son parcours. Car quand il tombe dans l’électro vers 14-15 ans via “Aphex Twin, Amon Tobin”, il démarre par l’expérimental. “En envoyant des démos, j’ai vu que ça n’allait pas plaire à tout le monde, je samplais des fourchettes qui grinçaient sur l’assiette (rires)”. “Après, en découvrant Laurent Garnier, Daft Punk, j’ai vu que l’électro pouvait avoir un message, être compréhensible, dansable. Puis j’ai vu Carl Cox qui mixait avec quatre platines et c’était parti”.
Son meilleur souvenir de concert ? Il est lié à un des pires de sa vie. “C’était aux Vieilles Charrues, le lendemain des attentats de Nice, les gens savaient que j’étais niçois. Et certains avaient vu sur les réseaux sociaux que je cherchais quelqu’un le soir du drame. Ma première chérie et sa mère sont décédées. J’ai joué la version originale de +Imagine+ de John Lennon… J’ai senti un soutien massif… 60 000 personnes qui allument leur téléphone, c’était vraiment particulier…”