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The Blaze : “Pour nous c’est du contraste en général que naît la poésie”

Interview : Mathieu Rosan
Photo : (DR/Smith)

The Blaze

Alors qu’ils étaient en concert ce jeudi à la Rockhal pour un show à la hauteur de nos espérances, on ne pouvait évidemment pas passer à côté de The Blaze, LE phénomène electro du moment ! Véritable claque musicale et artistique comme on en voit que trop rarement, nous n’avions pas d’autre choix que d’aller à leur rencontre afin d’en savoir plus sur un duo qui risque de régner sur l’univers de la musique électronique dans les années à venir.


Est-ce que vous pouvez nous raconter comment est né votre projet. Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans l’aventure The Blaze ?

Guillaume : Notre projet est né naturellement il y a environ 5 ans. Jonathan finissait ses études de cinéma et devait réaliser un clip, il est venu me voir pour retravailler une de mes track afin qu’elle colle aux images. On a aimé travailler ensemble et on a donc continué dans ce sens.

À vos débuts, Guillaume était dans le milieu musical depuis plus de dix ans alors que Jonathan était plus porté sur celui du cinéma. C’était une volonté initiale de faire cohabiter vos univers respectifs ?

Jonathan : Encore une fois tout cela s’est fait naturellement, nous avons créé un univers où nous travaillons la vidéo et la musique ensemble. Nous portons ces deux entités à deux, en partageant la force de nos background respectifs.

“On laisse venir les émotions d’elles même”

On vous a connu avec Viril en 2016, dont le clip a littéralement enflammé la toile, avant Territory, votre premier EP en 2017, puis Dancehall, votre premier album en septembre dernier. Depuis, tout s’enchaîne à une vitesse incroyable pour vous. Comment avez-vous vécu ce succès ?

Jonathan : Les choses sont allées très vite donc on n’a pas vraiment eu le temps de se poser et d’analyser tout ça. Finalement tant mieux, cela nous permet de rester dans notre bulle et de se concentrer sur l’essentiel.

Vous avez récemment déclaré que vous souhaitiez « écrire des émotions aussi ambitieuses que dans la musique classique ». Quand vous commencez un projet, c’est cette idée de « faire passer l’émotion avant tout » que vous avez en tête ?

Jonathan : Oui, sans forcément se projeter, on laisse venir ces émotions d’elles même. Il n’y a pas de recette miracle, pour que cela soit vrai, il faut que ça se fasse naturellement et simplement.

Vous pouvez nous raconter comment se passe votre processus créatif ? Comment vous vous répartissez le travail en studio ?

Jonathan : On se met dans notre bulle où tout est ouvert.
Guillaume : Les instruments sont branchés et on touche à tout sans qu’aucune tâche ne soit repartie.

“Nous travaillons le son et l’image en simultané”

C’est important pour vous de rechercher avant tout des mélodies qui vont par la suite vous donner la possibilité de mettre en place une narration et donc de pouvoir faire un clip ?

Guillaume : Nous travaillons le son et l’image en simultané donc jusqu’au bout nous travaillons dessus pour qu’ils puissent coller parfaitement ensemble selon l’émotion que nous souhaitons transmettre.

Dans Territory justement vous abordez les thèmes de la famille et des retrouvailles. L’émotion que le clip nous procure nous laisse croire qu’il s’inspire de votre propre expérience…

Guillaume : Même si on les transpose dans des histoires qui ne sont pas les nôtres, on s’inspire beaucoup de nos expériences, encore une fois dans un souci de réalisme. Nous avons une très grande famille et plus jeune, lorsque nous nous retrouvions tous chez notre grand père dans le sud de la France, il y avait ce côté déstabilisant de reprendre ses marques sur ce territoire que nous avions laissé l’été d’avant.

Vous associer beaucoup musique électronique et banlieue. Pourquoi ce contraste ?

Jonathan : Pour nous c’est du contraste en général que naît la poésie, dans des situations inattendues mais qui semblent le plus naturelles possible. Nous avions l’envie de filmer des jeunes de banlieues ou chez les gens du voyage pour mettre en avant des personnes que l’on voit peux à l’écran et qui souffrent souvent de clichés injustes. Avec ce besoin pour nous de vivre des expériences humaines profondes.


Retrouvez l’intégralité de l’interview dans le Bold 56 dispo actuellement !