Un nouveau record pour le “Warrior” de Basquiat
Les collectionneurs asiatiques semblent particulièrement friands de Jean-Michel Basquiat. La preuve avec “Warrior”, qui s’est récemment arraché pour 41,8 millions de dollars chez Christie’s Hong Kong. Cette vente a également permis d’établir un nouveau record pour un artiste occidental sur le marché asiatique.
Des amateurs d’art contemporain new-yorkais comme hongkongais se sont lancés dans une guerre d’enchères pour tenter d’acquérir “Warrior”, une toile semi-autobiographique que Basquiat a peinte au début des années 80. Elle appartient à une série de peintures sur panneaux que Basquiat a réalisées lorsque son “langage artistique a atteint sa maturité”, selon Christie’s.
Cela explique pourquoi les collectionneurs n’ont pas hésité à dépasser l’estimation haute de Christie’s, pour que “Warrior” soit adjugé à 323,6 millions de dollars hongkongais (35 millions d’euros). Si cette somme est loin des 110 millions de dollars (soit 90,9 millions d’euros) atteint par “Untitled” en 2017, elle a permis à Jean-Michel Basquiat de devenir l’artiste occidental le plus “bankable” sur le marché de l’art asiatique. Il a ainsi détrôné le peintre allemand Gerhard Richter, dont la toile “Abstraktes Bild (649-2)” avait fait mentir les estimations de Sotheby’s en atteignant 27,7 millions de dollars en octobre dernier.
Si la vente de “Warrior” semble poursuivre l’ascension de Basquiat aux enchères, elle atteste également de la résilience du marché asiatique malgré la pandémie. Hong Kong est devenu le deuxième plus grand marché de vente aux enchères d’art contemporain au monde après New York, selon un rapport d’ArtTactic. Au cours des huit premiers mois de l’année, la ville a augmenté sa part de marché jusqu’à atteindre 26%, contre 20% pour l’ensemble de l’année 2019.