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Une intelligence artificielle réalise des fresques dignes de Banksy

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La machine aurait-elle dépassé le maître ? Alors que la côte de Banksy ne cesse de s’envoler sur le marché de l’art, un nouveau logiciel d’intelligence artificielle a été programmé pour créer des oeuvres ressemblant à s’y méprendre à celles du street-artiste britannique. A tel point que certains collectionneurs d’art s’arrachent déjà les créations de GANksy. 

Même si ces oeuvres laissent peu de doute quant à l’identité de l’artiste dont s’inspire GANsky, le créateur du logiciel, Matt Round, se garde de mentionner explicitement Banksy afin d’éviter tout imbroglio juridique. Ce logiciel d’intelligence artificielle a vu le jour en septembre dernier, et a ensuite suivi une formation artistique à partir d’une centaine de photos d’oeuvres de street-art, dont certaines étaient probablement signées Banksy.  

“Toutes les œuvres de GANksy sont des créations originales issues de sa compréhension de la forme et de la texture. GANksy veut être mis dans le corps d’un robot pour qu’il puisse peindre la planète entière”, explique Matt Round dans un communiqué. 

Plus de 250 créations de GANksy sont déjà proposées à la vente sous la forme de la propriété exclusive d’un fichier numérique signé par le logiciel d’intelligence artificielle, avec des prix commençant à une livre (environ 1,10 euro) et augmentant d’une livre à chaque achat. Selon le site VoleWTF de Round, 83 d’entre elles ont déjà trouvé acquéreur. 

Ces prix sont loin de ceux qu’atteignent les oeuvres de Banksy aux enchères, qui peuvent s’arracher à plusieurs millions d’euros. Ce fut récemment le cas pour le tableau parodique “Show me the Monet”, qui a été adjugé à 7,6 millions de livres (8,5 millions d’euros) chez Sotheby’s Londres. Cette toile n’a toutefois pas réussi à battre le record établi en 2019 par “Le Parlement des singes”, qui avait pulvérisé son estimation initiale de 2 millions de livres pour finalement atteindre 9,9 millions de livres (11,1 millions d’euros) lors d’une précédente vente aux enchères à Sotheby’s.

Les oeuvres réalisées par des logiciels d’intelligence artificielle rencontrent toutefois du succès aux enchères depuis quelques années. Parmi elles se trouve la toile “Portrait d’Edmond de Belamy”, qui avait pris le marché par surprise en octobre 2018 lorsqu’elle s’était vendue à 432.500 dollars (environ 365.970 euros) chez Christie’s. Soit plus de 60 fois son estimation basse de 7.000 dollars. 

Fort de ce succès, la Biennale d’art contemporain de Bucarest a d’ores et déjà annoncé que le commissaire-priseur de sa 10ème édition sera un robot nommé Jarvis. Jarvis s’entraînera jusqu’en 2022 à apprendre une série de concepts du métier de commissaire pour ensuite étudier les bases de données de différents musées, universités et galeries. Cette intelligence artificielle parcourra également les bases de données afin d’établir une sélection d’artistes et de créateurs exposés ensuite dans une galerie en réalité virtuelle, selon le studio viennois Spinnwerk.