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Une rentrée très féminine chez Nosbaum Reding

Par Fabien Rodrigues

En ce début d’année 2023, deux femmes artistes sont mises en lumière à la galerie Nosbaum Reding : Nina Tomàs et Ana Karkar. Un double univers coloré et troublant à découvrir dès ce jeudi 19 janvier, lors du vernissage… 

Les amateurs.trices d’art ne seront pas déçu ce jeudi soir (19 janvier), puisqu’outre le vernissage de l’exposition « We can have it all – Do fembots still have time for a burn-out? » d’Anne Simon et Nora Koenig à neimënster – dont nous vous parlions la semaine dernière, la galerie Nosbaum Reding fait également sa rentrée 2023 avec un double vernissage : ceux de « Villains Vault » d’Ana Karkar et de « Hibernation » de Nina Thomas. 

Née en 1989 en France, cette dernière vit et travaille à Bruxelles où elle mène une pratique picturale hybride mêlant éléments du réel et images mentales. S‘inscrivant dans la continuité de sa récente résidence à l’Iselp de Bruxelles, le projet de l’artiste est animé par la volonté de « sortir du cadre et de se déployer dans l’espace par l’utilisation d’autres médiums ». Un travail qu’elle fait reposer sur une multiplicité d’hybridations, tant au niveau des sujets représentés qu’au niveau de la technique utilisée. « D’une part, je transpose l’observation attentive d’éléments tirés du réel dans un travail figuratif, classique et minutieux de la peinture à l’huile; de l’autre, je recherche une emprise sur les flux des images mentales, intérieures, par la répétition de motifs abstraits, posés en aplat », précise Nina Thomas.

Quant à Ana Karkar, elle est née et a été élevée à San Francisco, puis a étudié au San Francisco Art Institute, à la Sorbonne et à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle a abandonné son MFA pour un emploi au siège de Louis Vuitton où elle a travaillé pendant 7 ans dans la production d’images et les médias numériques. En 2013, elle a bénéficié d’un mentorat dans le cadre du programme de correspondance TURPS basé à Londres.

Son travail est influencé par les images détenues dans la conscience collective, le film expérimental et le cinéma. Elle offre une perspective alternative à ces images via la peinture. La narration dans son travail est inspirée par des réalisateurs de films tels que Stanley Kubrick, Brian De Palma et Dario Argento, ainsi que par un certain nombre de photographes contemporains. Son coup de pinceau évoque celui d’Edvard Munch, Francis Bacon et Egon Schiele ainsi que la Sécession viennoise reprise dans l’art psychédélique de sa ville natale.

« Sirens in the beat of your heart », Ana Karkar, 2022

Parmi ses expositions plus récentes, citons une exposition personnelle au Consulat de la Gaité à Paris, au Museum of Contemporary Art North Miami et à DZIALDOV à Berlin. Son travail a été présenté par des galeries internationales, principalement en Allemagne et au Luxembourg, mais aussi en France, en Belgique, au Royaume-Uni et au Japon… Un rendez-vous fort à ne pas manquer, verni ce jeudi 19 janvier à partir de 18h.

Les 2 expositions seront ensuite visibles jusqu’au 4 mars 2023.