Vald bientôt à la Rockhal
Jeune rappeur français d’à peine 23 ans, franchement débarqué dans la musique il y a tout juste cinq ans, Vald, de son vrai nom Valentin Le Du, continue de surprendre, de choquer, d’amuser ou d’émerveiller avec son univers insaisissable. Vald bientôt à la Rockhal.
Il commence à se faire un nom lorsqu’il dévoile deux mixtapes en libre téléchargement, NQNTMQMQMB (Ni Queue Ni Tête Mais Qui Met Quand Même Bien) en 2011, puis Cours de rattrapage en 2012 sur son site internet. Mais c’est avec NQNT (Ni Queue Ni Tête) en 2014, qu’il se taille la réputation du nouveau phénomène de la sphère musicale. Il mélange des textes absurdes, provoc’ et puissants, qui font dire à certains critiques que cet artiste est le nouveau phénomène du rap français. Son clip Autiste, qui fait polémique et se voit affubler d’une interdiction aux moins de 18 ans. Pourtant, rien ne semble pouvoir dévier Vald de sa trajectoire. En effet, il est revenu en forme sur le devant de la scène, si ce n’est à son meilleur, avec NQNT2, suite logique et plus affinée, du premier opus. Il y décharge une bonne dose d’humour noir et multiplie les tonalités, pour offrir un album protéiforme, qui n’a de cesse d’étonner l’auditeur, comme en témoigne Bonjour, devenu viral en quelques semaines et engrangeant des millions de vues sur YouTube. Un texte totalement absurde qui le révéla aux yeux de beaucoup le qualifiant désormais de génie même si ce-dernier préfère qu’on le traite de taré.
Comme de coutume, Vald virevolte avec talent entre les styles, et fait polémique lorsqu’il dévoile Selfie. Une mélodie construite sur une guitare aussi douce que désuète, survolée par le refrain romantique simpliste et complètement tordu par les fantasmes de domination et de sado-masochisme, qu’il décrit avec nonchalance. Les féministes s’attaqueront à lui, surtout lorsqu’il dévoilera les trois clips tournés pour illustrer son morceau, l’un niais et tout public, l’autre érotique et interdit au moins de 12 ans et le dernier clairement pornographique et interdit au moins de 18 ans. Qu’importe, l’artiste ne bouge pas de sa ligne de conduite et continue de s’amuser avec les codes, dans la musique comme dans la vie.
Souvent comparé à Orelsan, avec son écriture dans le sillon de Sale Pute – rapprochement qu’il rejette bien évidemment – il revendique une certaine fascination pour des rappeurs américains comme Odd Future ou Young Thug. Il souligne aussi l’importance d’Alkapote dans son apprentissage du rap, le considérant comme un professeur. Aujourd’hui, le jeune homme enchaîne les radios, les plateaux de télévision, les concerts et les festivals, grimpant en notoriété au point de jouer à l’étranger, comme en témoigne son passage à venir à la Rockhal, le dimanche 6 mars, pour un concert qui s’annonce comme une sacrée fulgurance, avec son flow toujours plein de panache et de désinvolture.