Y s’passe quoi ce weekend (10.04)?
Ho ho ho, c’est le Père Noël! Je prends un peu d’avance cette année pour te livrer deux jours de folie furieuse sous ce soleil Ultra Bright! Emboîte le pas ou reste chez toi, tant pis pour toi!
Vendredi,
{SPECTACLE} Va voir L’Origine du Monde à la Passerelle à Florange. C’est une comédie cinglante vraiment sympa. Jean-Michel Ribes (directeur du Théâtre du Rond-Point à Paris) met en scène le texte acide de Sébastien Thiéry (Cochons d’Inde, Qui est Mr Schmitt) pour dévoiler une pièce hilarante et grinçante à la fois. Caractérisé de «Boulevard Oedipien», ce spectacle joue entre dingueries et fantasmagories pour placer les comédiens dans des situations drôles et insensées. Excellente distribution que voilà avec Grégoire Bonnet, Diouc Koma, Camille Rutherford, Sébastien Thiéry (lui-même) et Isabelle Sadoyan récompensée d’un Molière pour sa prestation dans cette pièce. L’origine du Monde parle de Jean Louis, un quadragénaire qui un jour en rentrant chez lui ne sent plus son cœur battre. Là, s’installe une situation absurde qui alimentera l’intrigue jusqu’à son paroxysme pour atteindre «éclats de rire et grincements de dents».
{CONCERTS} Flako vient à l’EXIT07! Dario Rojo Guerra entame sa carrière en 2007 en tant que beatmaker (le type qui fait des instru’), et s’est tout doucement fait un nom grâce à des prod’ hip-hop instrumentales vraiment bonnes. En 2011, avec l’aide du collectif Mooncircle, il sort deux EP et une compilation entre hip-hop et rap pour finir par prendre un virage déterminant et se tourner vers une musique qui plonge dans d’autres références. Influencé par les rythmes latino-américains de son enfance, Flako développe désormais un son étoffé qui use de sa voix et de musiciens pour s’imposer dans le domaine expérimental. Avec Natureboy, son premier album, le germano-chilien veut renouer avec la Terre Mère, et haut perché il vient transmettre son électro alternative. Sinon Yannick Noah se pointe à l’Atelier pour nous jouer un peu sa frenchpop. Noah continue sa tournée marathon en soutenant un 11ème album, Combats Ordinaires. Showman inventif, le chanteur donne du baume au coeur et transmet un message de joie et de paix tout en délivrant un message parfois incisif dans certaines de ses chansons. Fervent soutien d’associations caritatives, il prône la tolérance, est contre le racisme et l’exclusion tout ça en pop et en groove… Bon bah sinon tu as The Barcodes à la Rockhal. Un groupe de Rock’n’Roll du coin, bien décidé à secouer le Club de la salle d’Esch…
{SOIREE} Au Marx bar tu as la soirée du label Suara. Un label Barcelonais géré par l’espagnol DJ/Prod’ Coyu depuis 2008 qui joue d’une réputation florissante dans le monde de la musique Dance. Aujourd’hui après près de 145 sorties, 22 shows et quelques compilations, le label a gagné le respect de l’ensemble de la scène musicale. Ces derniers temps Suara va de succès en succès. Une musique vraiment bonne, menée par certains des artistes les plus intéressants du moment. Notre stagiaire préféré nous a trouvé la 85ème édition Waïmoart, le traditionnel marché aux vins de Grevenmacher. Pour à peine 5 euros, tu pourras te balader de vin en vin pour déguster le meilleur des crus de Moselle Luxembourgeoise. Pour l’apéro ça peut-être sympa mais dépêche-toi ça ferme à 21h!
Samedi,
Assommé par ta soirée de vendredi, va te revigorer les méninges avec tes petits, les petits de ton frangin, ou alors ceux de ta voisine, à Bertrange tu as la Fêtes de Bulles. Un moment sympa entre exposants, figurines, cosplay et les séances de dédicaces du cartoonist et illustrateur originaire de Wiltz, Roger Leiner ou encore le scénariste luxembourgeois Lucien Czuga.
{EXPOSITION} Profite de ton samedi pour te balader en ville et si tu passes pas loin du Cercle Cité au centre-ville arrête-toi quelques minutes pour visiter l’expo’ Salzburg-Luxemburg III, Une belle exposition, fruit des échanges entre deux villes. Plus de 730 km séparent les villes luxembourgeoise et autrichienne, pourtant, les liens culturels qu’elles entretiennent n’ont jamais été aussi forts. Déjà, le domaine de la musique connaissait de vifs échanges entre les deux cités et les actions du Mozarteum en Autriche. C’est depuis une douzaine d’années que sont engagés des projets conjoints dans les arts-plastiques entre les deux pays et pour la troisième fois entre le Traklhaus de Salzbourg et notre Ratskeller du Cercle Cité. Cette troisième édition rassemble cette année du côté autrichien les jeunes artistes Petra Buchegger, Lavinia Lanner et Sarah Pichlkostner. Pour la part luxembourgeoise, Marco Godinho, Sophie Jung et Vera Kox s’imposent pour représenter le pays dans cette expo’. Chacun viendra investir l’espace par ses travaux et son point de vue personnel.
{CONCERTS} Ibeyi vient à la Rockhal. Tu le sais peut-être car Bold t’a offert des places… Mais pour les autres c’est le concert du weekend à ne pas louper. Ibeyi se compose de deux soeurs jumelles, franco-cubaines, Naomi et Lisa-Kaindé Diaz. Leur musique est un superbe mélange entre des chants en anglais et en yoruba. Un son qu’elles qualifient de minimaliste, rythmé des instruments à percussion (le Cajon et le Batas) de Naomi et du piano de Lisa. Hébergées sous le prestigieux label XL recordings de Londres, les jumelles sont en passe de devenir l’une des révélations soul de cette décennie. A l’Atelier The Stanley Clarke Band te jouera un peu de Jazz classique. Vainqueur de quatre Grammy Award, Stanley Clarke est une “légende vivante”. 40 ans de carrière en tant que virtuose de la basse, il est reconnu pour être énorme tant en acoustique qu’en électrique. Après 40 disques, avec son dernier disque UP, il secoue un peu sa discographie, avec cet opus plus énergique, amusant, rythmé et positif. De la technique, du bon son, de la virtuosité, voici Stanley Clarke!
{SPECTACLE} La Kufa présente Looking for Gaza. Un spectacle musical par le Cie Théâtre K, mise en scène par Gérald Dumont. Entre carnet de voyage et concert électro, Looking for Gaza sous-titré Oratorio électro, narre les tribulations d’un auteur en voyage vers la Palestine. Sur fond d’observation contextuelle de la situation des populations de l’enclave, cette création littéraire et musicale, poétique et profondément réaliste se possitionne comme un témoignage des “bruits de là-bas”. Gérals Dumont explique: “Cette parole-là, qu’elle soit la mienne ou celle d’un autre est nécessaire. Elle vient d’un vécu, d’expériences et de rencontres. Elle doit venir du bruit des autres et du monde. Et celui de la Palestine me dérange. Quelque chose ne tourne vraiment pas rond. C’est cette multiplicité de vues que j’aimerais rapporter de là-bas, une dialectique parfois hystérique, à l’image de la Palestine, violente, crue, en construction et en décontraction”.
Dimanche,
Rappelle-toi que la saison des brocantes et puces est ouverte. Sinon, si le temps le permet, joue la Tom Sawyer, un brin de paille coincé entre les dents et va te balader à travers champs, rien de mieux pour faire le point et relativiser… La vie est jolie… Non?
