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BOLD #46

13 kilomètres sauce samouraï

Comment préparer son marathon de la pire façon possible? Ce n’est pas la question que l’on se posait mi-mars quand l’idée lumineuse a surgi d’une de nos réunions du lundi matin, mais on a tout fait pour que la réponse s’impose à nous comme une évidence en cet après-midi du dimanche 30 avril. En mangeant n’importe quoi et surtout, sans s’entraîner. Tout a commencé comme ça : « Et si on formait une équipe pour l’Urban Trail ? » BAM ! Etoiles dans les yeux, smiles sur les visages, la rédac’ de Bold était chaude patate. Lever de rideau, le spectacle commence : « Ouais, on ira courir dans le parc entre midi et deux ! », « ça tombe bien j’avais envie de réduire la clope ! », « On pourra peut-être se doucher chez le voisin ? » « Et on mangera un truc léger sur un banc, au soleil, sur le chemin du retour » « ça va être cool ! » Dix secondes de plus et on allait s’acheter des bandeaux et des montres connectées dans le premier magasin de sport du quartier.

Bilan des courses un mois plus tard : notre entraînement se résumait encore à faire le kilomètre jusqu’au Cactus du Limpertsberg à environ 3km/h pour acheter la traditionnelle pizza baguette de l’un, ou à 4km/h pour le « sportif » (Ahem…), jusqu’au kebab du coin, assiette, frites, boulgour, salade et sauce samouraï. « Comme d’hab’ chef ? » Merde grillé…

Ouais, nos bonnes résolutions se sont décomposées aussi vite que les visages de François Fillon et Marine Le Pen face à une punchline de Kendrick Philippe Poutou Lamar. A 15 jours de l’épreuve (« Les traces de Vauban », une course de 13km plus qu’un «marathon», en fait), on trouvait pourtant encore le moyen de croire que ça allait passer tout seul. « Tain’, hier soir après le boulot, j’ai couru 40 minutes dans ma salle de sport, j’ai juste bu un Fanta et ce matin, j’avais perdu un kilo ! ». La pure formule était trouvée. C’était sans compter les fêtes de Pâques, les bouchées à la reine XXL de maman et le rabe pour toute la semaine. La veille du DKV, on en était plutôt à se dire que si on ne faisait pas trop de mouvements latéraux, c’était possible de s’en tirer sans péter les coutures de notre beau t-shirt. « De toute façon, on ne courait pas pour battre le record. » Sinon c’est sûr que Frank Schweitzer (le gagnant de la course) aurait eu les genoux qui tremblent.

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