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AMYCANBE, une tendre pop rock italienne…

Texte Godefroy Gordet
Photos Amycanbe

Ils étaient venus vers nous avec cette phrase, «Hi! Here the new sweet video by Amycanbe», accompagnant le clip plutôt sympa de I Pay, dernier single du groupe Italien Amycanbe. Ils sont quatre: Mattia Mercuriali est le faiseur de bruit. Mattia «Matta» Dallara est le type qui résout les problèmes. Fancesca Amati est la voix et Marco Trinchillo, l’homme de goût. C’est en tout cas comme ça qu’ils se présentent à nous. Lancés ensemble dans la musique depuis 2005, les jeunes musiciens ont connu des moments fastes pour en arriver à la jolie notoriété qui commence à les envelopper. Leur musique dépasse depuis un moment les frontières pour gentiment s’installer en Europe comme une pop rock tendre, mélodieuse et sans accrocs, tenue par la voix chaude et suave de la chanteuse. Wolf leur dernier disque est sorti au printemps dernier, un beau prétexte pour nous de discuter avec les Italiens. C’est avec légèreté, que Mattia le bassiste/guitariste et Francesca la chanteuse du groupe ont décidé de répondre à nos questions…

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  • Quand et comment a démarré ce projet?

Marco et moi on a commencé à bosser dans mon garage, tester différentes solutions et membres avant qu’on rencontre Francesca. Ensuite, nous avons ajouté Paolo Gradari aux cuivres et on a enregistré notre premier EP. Depuis, on continue à ajouter des sons et à trouver des solutions et de nouveaux membres, avec l’unique intention de ne jamais ennuyer notre public.

  • En 2007 vous publiez Being A Grown-Up Sure Is Complicated. Un premier album qui vous fait notamment voyager en Grande-Bretagne. Ça a été plus difficile pour vous de trouver un public en Italie?

Ça n’a pas été si difficile. Mais au Royaume-Uni, nous avons trouvé plus facilement un label. Donc nous avons commencé à tourner là-bas de façon assez naturelle. On ne s’est pas dit: on veut sortir notre premier album au Royaume-Uni. Ça s’est juste passé comme ça…

  • Pensez-vous que la scène britannique soit plus vivace?

La scène italienne est très vivante aussi. Mais il y a de nombreux lieux ici, la culture et la curiosité des gens est beaucoup plus développée au Royaume-Uni. 

  • Francesca, tu chantes en anglais principalement, qu’est-ce qui t’attire dans la langue anglaise?

Je crois que l’anglais est ma langue émotionnelle. C’est la langue du voyage, du fait d’être loin de chez soi, de la construction de ma propre personnalité, qui ne contient presque rien de mon histoire, mes origines, de là où je viens. Chanter pour moi, a toujours été un instrument de liberté. Cela représente une sorte de processus de guérison, un besoin illimité. J’adore faire des erreurs et ne pas trop me soucier de celles-ci! Utiliser ces erreurs est un défi pour communiquer mes pensées, avec la langue italienne je ne me sens pas assez libre.

  • Le single Everywhere il y a 4 ans donne suite à la sortie de votre disque Mountain Whales, 5 ans après votre premier album. C’était une façon de respirer un peu après votre tournée de trois ans?

Oh non. C’est seulement que nous sommes très lents pour écrire de nouvelles chansons (rire)…

  • Wolf est sorti au printemps 2015, comment s’est construit ce troisième album?

Comme je le dis souvent, ça s’est un peu fait comme quand on joue au Légo. Marco et moi nous nous sommes retrouvés avec un nouvel album à écrire et aucun acolyte. Alors on a commencé à enregistrer des trucs ou réenregistrer des vieux titres. Parfois on les remixer même. Puis Francesca a ajouté ses mélodies et ses mots, et pour finir, Matta a nettoyé et poli tout ça.

  • Dans Wolf il y a un côté sauvage mais aussi la liberté. Vous sentez-vous libres, affranchis de vos craintes passées?

Pas du tout… Nos craintes sont toujours en nous. Et, dans mon cas, si elles disparaissent, d’autres sont déjà là à roder. Mais cet album est la preuve que si on veut fortement quelque chose, on doit y croire jusqu’à la fin, malgré tout, même si tout le monde est contre vous. Il faut travailler pour atteindre la ligne d’arrivée. 

  • Dans votre communiqué de presse vous expliquez, «Ils sont enfin de retour», comme si l’attente a été plus longue pour vous que pour vos fans. Avez-vous connu des difficultés à sortir ce nouveau disque?

Oui… Comme je le disais avant. Ce disque était si libérateur que personnellement je ne pouvais pas attendre plus pour me procurer le CD terminé.

  • Vous expliquez être votre propre référence. Est-ce à dire que vous n’avez pas eu d’influence pour cet album?

Non. Je dois te contredire. Il serait prétentieux et arrogant de dire que nous sommes notre propre référence. Ce qu’on veut dire c’est que nous n’avons jamais écrit de chanson pour essayer de plaire à un public spécifique. Mais nous avons des références et des héros. Bien sûr!

  • Dans votre dernier clip I Pay, on voit plusieurs couples s’embrasser en gros plan. Y a-t-il quelque chose à la You Are My High de Demon (Jérémie Mondon, musicien et producteur français)?

Je suis vraiment content que tu poses cette question. Je me souviens quand Francesca est venue avec l’idée de cette vidéo. On avait que très peu de temps pour réaliser ce clip et nous avions vite besoin d’une idée. J’avais le vague souvenirs d’une vidéo similaire que je voyais sur MTV quand j’étais adolescent. Enfin, grâce à toi, je me rappelle de qui c’est. Merci! Nous pouvons dire que la vidéo est comme un hommage.

  • Que raconte ce titre?

I Pay… Nous étions en tournée dans le sud de l’Italie, et un membre de la bande avait beaucoup trop bu après un concert. Nous étions à la recherche de l’endroit où nous étions supposés dormir. Qui était très loin du lieu du concert. Notre ami n’a pas arrêté, pendant tout le trajet de dire, «s’il vous plaît, arrêtez-vous dans le premier hôtel que vous voyez. J’en peux plus. Je paye!».

  • Quels sont vos projets pour la suite?

On a sévèrement envie de jouer! Surtout en Europe. Et mon vœu secret est de jouer au Japon! Aidez-nous s’il vous plaît!