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Cette fois la star, c’est l’Okra !

Texte: Raphaël Ferber

On a un peu de mal à croire Lek Zimmer quand elle nous dit que cette treizième édition du festival Ramayana, organisé par les restos Thailand et Thai Celadon du 3 au 23 octobre, est peut-être la dernière. La propriétaire et gérante des deux enseignes est la première à l’avouer, «elle ne vit qu’à travers de nouveaux challenges» et on n’a pas besoin d’insister énormément pour qu’elle nous confie avoir déjà dans un coin de sa tête le thème de ce qui devrait être, en 2017, la 14e édition de son festival. Bref, on n’en est pas encore là et cette année, c’est l’Okra qu’elle a décidé de mettre en avant dans le menu dégustation, proposé à 49 euros.

«L’O… quoi ?» L’Okra, qu’on appelle plus communément dans nos contrées le Gombo, le « doigt de fée » même, ce petit légume vert aux grandes vertus pour la santé et qu’on a l’habitude de manger cru et à toutes les sauces en Thaïlande. «Beaucoup de monde ne connaît pas ce légume ici, il est pauvre en goût, riche en fibre et peu calorique» souligne Lek Zimmer. Son challenge est multiple: faire découvrir l’Okra au Luxembourg, déjà, mais en le cuisant -chose impensable en Thaïlande- afin de le proposer en plat chaud, et donc trouver de bonnes associations pour en rehausser le goût. Première découverte, en tempura (végétarien, donc), une des trois entrées proposées avec les petites bouchées de scampi à la vapeur et la salade étoilée (okras et aubergines). Croustillants et légèrement piquants, une bonne entrée en matière avant le passage aux choses sérieuses.

«On n’est pas obligé de mettre du curry et du lait de coco partout!»

Côté mer, on a alors eu droit de goûter aux deux plats, le Kang Som de saumon et scampi, où l’okra sert surtout de garniture, et le croustillant de dorade servi avec une délicate salade de pommes vertes… sans okra, «car on ne va quand même pas en mettre partout !» a lancé Lek Zimmer. Côté terre, le bœuf Pad Cha au poivre vert, sauté au gingembre et à la citronnelle (un challenge, ça aussi !) se dispute la place avec les mignons de veau marinés aux graines de coriandre de Mae Hong Son. Les plats jouent avec l’intensité des saveurs piquantes et si l’on évite le piment rouge, le palais est plutôt gâté. «Le plus difficile pour moi a été de proposer sept plats aux saveurs différentes tout en montrant que l’on n’est pas obligé de mettre du curry et du lait de coco partout dans la cuisine thaï !» a expliqué Lek Zimmer avant le passage au dessert, le must «Mangos & Sticky Rice», association de riz «gluant» au lait de coco et de mangues fraîches, parfaitement poivrées, et bonne alternative au sorbet noix de coco ou citronnelle thaïe élaboré par la boulangerie-pâtisserie Kremer-Jakoby.

Pour plus d’infos : www.thai.lu

14522437_10153358496693078_1619537943_oL’Okra, ici en garniture sur l’assiette du Bœuf Pad Cha.