DANKO JONES & ROMANO NERVOSO : un cocktail explosif à la Rockhal
Photos : Carl Neyroud
Bold était de la partie pour ce concert 100% rock’n roll dans le temple de la Rockhal ce jeudi 3 mai 2018. Il était conseillé de porter des protections auditives pour l’occasion. A l’affiche, les Romains nerveux louviérois de Romano Nervoso fraîchement descendus de leur terril du pays noir pour assurer la première partie des pétulants Canadiens des grands lacs, j’ai nommé Danko Jones. Un petit passage par le bar et on met sa ceinture.
Ça démarre sur les chapeaux de roue avec le quintet belge dont le chanteur arbore fièrement un futal argenté bien kitsch. Le groupe envoie un rock super énergique sans concession caractérisé par des riffs déchirants. Le vocaliste assure le show et se permet une petite descente dans le public qui affiche une mine réjouie. En plus de sa superbe dynamique, le groupe achève de nous convaincre avec une maîtrise mélodique imparable. Pour son deuxième concert en terres luxembourgeoises, Romano Nervoso confirme sa forme olympique.
Il est 21h30 et c’est au tour de Danko Jones de prendre le relais. Le groupe est venu défendre son dernier album intitulé Wild Cat (sortie en 2017). Il s’agit du 9e album studio de la formation canadienne qui a vu le jour en 1996.
D’emblée, le chanteur-guitariste éponyme emmène son power trio avec brio. Les musiciens ne relâchent pas la pression et balancent du gros son. Leur rock est nimbé de punk et de hard aux relents bluesy. On retrouve aisément les influences de Kiss, Thin Lizzy, Guns’n Roses, Motörhead ou encore The Ramones. C’est carré, efficace et parfaitement en place.
Il faudra attendre le 5e titre pour que le vocaliste se lâche enfin au micro et amuse la galerie avec des vannes de son cru. Et il ne lâche pas le crachoir ensuite, assumant pleinement sa fonction de leader et d’entertainer. On sent que la formation prend du bon temps et le public aussi. C’est sur une note extrêmement positive et un rappel de feu que le concert se termine.
Ce fut une soirée bien explosive et riches en décibels. Mais nous étions prévenus.
