La Review : Cette soirée canon sur les hauteurs du Chalet du Grünewald
Ce n’est pas un scoop : la terrasse de l’Hostellerie du Grünewald est une des plus chill et les plus gourmandes de la capitale luxembourgeoise. Mais avec leur nouvelle formule créée spécialement pour leur terrasse « Chalet » de l’étage, Aline Bourscheid et Clovis Degrave marquent encore plus de points… Testé et plus qu’approuvé !
Terrain de pétanque, déjeuners-concerts, après-midis clubbing le dimanche : au fil des années, l’Hostellerie du Grünewald sait toujours renouveler ses bonnes surprises estivales pour permettre à sa clientèle fidèle ou plus novice de profiter au maximum de sa très belle terrasse. Petits plants de vigne, mobilier premium, service au poil : on est rarement déçu par l’endroit et son décor !
Mais la terrasse panoramique de l’étage – utilisée parfois pour des events privés ou thématiques et désormais nommée Chalet – possède, elle aussi, un charme unique, plus guinguette, que Clovis et Aline ont décidé d’exploiter pleinement cet été avec l’installation d’un office complet et la mise en place d’un menu dédié aux hauteurs des lieux. Ainsi, depuis fin-mai, l’accent y est mis sur une carte courte et conviviale, assortie d’une carte des vins également spécifique pour le Chalet et qui s’amuse un peu plus avec les tendances actuelles « qu’en bas ».
Bien sûr, impossible de ne pas commencer avec un bon petit cocktail ou une coupette en arrivant en haut des escaliers pour trinquer en profitant de la jolie vue qu’offre le comptoir filant. Le Spritz y a une place de choix, avec notamment une version à la bergamote ou bien avec le Chandon Spritz, toujours aussi apprécié depuis son lancement en grande pompe sur place l’année dernière… Pour les bulles, un crémant Clos des Rochers fera très bien l’affaire, mais on pourra aussi se faire plaisir avec une bouteille de Ruinart brut ou, plus pointu, une très chouette « Solessence » du viticulteur d’exception J-M Sélèque.
Il est ensuite temps de passer à table, sur l’une des tables de brasserie qui contrastent joyeusement avec le standing du restaurant, tout en étant dressées avec élégance. Clovis avait un peu envie de nous faire tout goûter – la carte ne contient « que » 3 entrées, 3 plats et 2 desserts, on s’est donc laissés faire sans trop rechigner. Parmi les coups de cœur à commander les yeux fermés : le ceviche de dorade, eau de concombre, jalapeño, citron vert et coriandre ; la très jolie tartelette de tomate et fraise au basilic thaï et pignons de pin, le poulpe au chorizo très bien cuit, mais un peu trop timide (le chef a promis une version plus caliente très vite) ou encore le bao au pulled beef plus tendance tu meurs, avec sa mayo sriracha et ses oignons frits… 14 à 18 euros pour les entrées bien servies, 26 euros pour le plat le plus cher (la picanha de bœuf Angus) : tout cela reste très honnête par rapport à ce que l’on peut trouver ailleurs en Ville, dans des endroits bien moins charmants.
Côté gosier, on rince tout cela bien volontiers avec quelques bons crus très variés et soigneusement choisis pour l’occasion : un Chardonnay belge dément, cuvée Goutte d’Eau 2020 du Château de Bousval (à 45€ la bouteille, ce serait dommage de ne pas en profiter), un Beaujolais « Vinif à Papa » 2022 du Domaine de la Madonne (34€), un superbe Brunello di Montalcino – Castelli Martinozzi (62€), mais aussi du Bourgogne avec La Taupe 2021 de chez Chavy-Chouet en rouge (45€) et un Chablis 1er cru – quand même, faut bien – Montée des Tonnerres 2021 de chez Samuel Billaud (82€). Le grand feu ouvert est allumé au bout de la terrasse Chalet à la tombée de la nuit, ce qui donne envie de s’y frotter avec une dernière bonne quille à partager… Dont acte, puis bis repetita ! En bref, vivement la prochaine.
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