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La Review : Se régaler le soir au Go Ten, c’est (plus que) possible !

Par Fabien Rodrigues

On a l’habitude d’associer le Go Ten, bar incontournable du quartier festif de la capitale, à son choix incroyable de gins et à ses DJ sets légendaires. Mais on a tendance à oublier qu’on y dine aussi franchement bien, grâce à un menu à partager qui envoie du lourd niveau saveurs et dressages. On rattrape le temps perdu avec vous…

C’était pourtant l’une des forces du Go Ten, lors de son ouverture en tout début des années 2010 : la cuisine était connue pour y être savoureuse et originale – et les places étaient chères pour qui voulait y déjeuner sur le pouce ou pour un grignoter un morceau à l’apéro ! Près de 15 ans plus tard, l’endroit est toujours aussi couru et réputé – il a d’ailleurs gagné le titre de « Bar de l’année 2023 » lors de la cérémonie Gault&Millau Luxembourg. Mais il est vrai que l’on a désormais plus l’habitude d’identifier le Go Ten à son côté festif, notamment grâce à ses excellents cocktails et à son éventail de gins inégalable au Grand-Duché, ou encore à ses soirées dominicales d’anthologie, délocalisées (ou non) sur les bords de la Moselle et dont on espère le retour prochain, au moins en ouverture/clôture de saison estivale…

Mais en attendant, il était temps de faire un petit catch up avec la cuisine inventive et pleine d’amour de l’établissement et de la chef Ikram, le tout en sortant d’une bonne journée de travail et en bonne compagnie. Pour bien commencer, un combo s’impose absolument : un bol d’edamame assaisonné comme il faut et des takoyakis maison à tomber – ces fameuses croquettes de poulpe typiques de la street food nippone – et qui font partie des meilleurs qu’on ait pu gouter jusque-là (et à 10€ les 5, ce serait un scandale de s’en passer) !

Pour la suite, on retrouve toujours les influences asiatiques/nikkei qui ont fait la réputation des lieux, mais le patron Robert Racz et sa chef ont décidé de se donner un peu plus de liberté en matière de géographie gourmande. On va ainsi retrouver dans les nouveautés de la carte : d’excellents tacos de banane plantain d’origine colombienne – le patacon – surmontés d’une garniture de poulet ou de crevettes sweet chili ; des boulettes de scamorza fumée très coquines avec leur pointe de tomate séchée et basilic ; une super patate au four accompagnée d’un petit tentacule de poulpe a la gallega ; ou encore un petit pintxo d’anchois, oignon caramélisé et poivron rouge parfait pour amener un umami différent…

Un point commun : plein de saveurs et une approche qu’on qualifiera volontiers de « soulfood », d’autant plus qu’elle connecte ce que l’on mange avec le ce que l’on boit et ce que l’on écoute – car l’ambiance reste bien là, même â table. D’ailleurs, pour arroser tout cela, on peut faire confiance à l’équipe en place pour le conseil judicieux, qu’il s’agisse d’un cocktail/mocktail du moment ou encore d’un bon petit vin blanc hongrois dont l’établissement a toujours quelques échantillons bien trouvés – patron hongrois oblige…

Et c’est peut-être là que l’on peut trouver l’identité 2024 du Go Ten, englobant à la fois son aspect nocturne, mais aussi la très chouette adresse gourmande qu’il est – toujours : une combinaison de bonnes choses qui rassasient le corps et l’esprit, réalisées avec passion que ce soit en cuisine, au bar ou derrière les platines (coucou Ariel!) et qui accueille ses guests comme il se doit, à minuit pour se trémousser comme à 18h pour un chouette dîner…

@gotenginbar

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