MAISON SARAH LAVOINE, DESIGN DE L’ÉLÉGANCE ET VOIX DE VELOURS
Héritière d’un savoir-faire « à la française » indéniable et du goût sûr de sa créatrice, Maison Sarah Lavoine s’affiche fièrement comme un studio et une marque de design à haute valeur ajoutée depuis plus de 20 ans. Forte de réalisations remarquables et de collections furieusement séduisantes, elle poursuit son développement avec le même enthousiasme que celui affiché par Sarah Poniatowski – qui a pris le nom Lavoine suite à son mariage de 23 ans avec le chanteur Marc du même nom – lors de son passage récent aux Galeries Lafayette Royal Hamilius, où elle inaugurait son corner luxembourgeois…
Bonjour Sarah ! Pouvez-vous tout d’abord nous dire comment vous avez envie de vous définir aujourd’hui ? Designer, femme d’entreprise passionnée, créatrice de mode, tout cela à la fois ?
Je dirais que je suis avant tout une femme ! Une mère également. Une cheffe d’entreprise bien sûr, depuis des années, et une architecte d’intérieur depuis le début, qui a réussi à faire grandir une maison avec beaucoup de passion, de travail et une équipe de confiance…
Pouvez-vous nous faire une petite bio express de la belle maison que vous avez créée ?
Je suis très curieuse de nature et je suis tombée dans cette démarche créative très jeune. Mon père a très longtemps dirigé le magazine Vogue et ma mère et ma grand-mère sont des femmes d’une élégance absolue qui m’ont donné le goût des belles choses. J’ai d’abord étudié la psychologie, le théâtre et la communication, notamment à New York, avant de m’initier rapidement à l’architecture intérieure. En 2002, je crée le studio d’archi, avec une spécialité dans le résidentiel. Puis on ouvre rapidement notre activité aux hôtels, restaurants et autres projets d’envergure. Il y a une dizaine d’années, la société devient Maison Sarah Lavoine et nous ouvrons deux showrooms à Paris : il s’agit tout d’abord d’une activité de curation et de sélection, puis nous lançons nos collections. Aujourd’hui, ce sont 19 boutiques en nom propre et 150 points de vente dans le monde, avec plus de 120 collaborateurs !
Il semble y avoir une interaction vertueuse entre le studio et la marque de mobilier, pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui tout à fait, le studio nourrit le design et inversement. On passe de l’objet à l’espace, de l’espace à l’objet, et tout fonctionne bien, se pousse vers le haut. Lorsqu’on a un chantier – je vais prendre l’exemple d’un grand hôtel – ce que nous imaginons pour le client nous donne ensuite un éventail bien fourni d’idées pour de nouvelles créations. L’applique Vadim a été créée à la base pour le restaurant Victoria, le pouf Léo l’a été pour le Roch Hotel… Ils sont ensuite passés dans les collections, tandis que d’autres sont designés pour celles-ci et nous inspirent pour de nouveaux projets : la boucle est bouclée.
Les projets dans l’hôtellerie vous tiennent-ils particulièrement à cœur ?
Oui j’aime plutôt ça, mais pas plus ni moins que les autres projets sur lesquels je décide de travailler. J’aime entrer chez les gens et faire en sorte qu’ils se sentent bien. Le défi intéressant dans un hôtel ou un restaurant, c’est qu’il faut envisager ces notions de confort et de beauté dans une temporalité différente, tout au long de la journée et des heures d’ouverture des établissements ! L’enjeu en tout cas, c’est toujours que quelqu’un se sente bien dans un de nos intérieurs, c’est notre leitmotiv.
Quels seraient, selon vous, trois projets ou étapes clés qui ont défini Maison Sarah Lavoine ?
Je dirais tout d’abord le siège social Seine 62 de L’Oréal Luxe, sans doute. Un bâtiment de 45 000 mètres carrés sur 8 étages, à Levallois, qu’on a remporté devant une foule de grands studios ! L’hôte Roch ensuite, mon premier hôtel 5 étoiles à Paris, et enfin, pour l’architecture, le Château Ducru Beaucaillou, une demeure située sur le domaine viticole éponyme dans le Bordelais, avec un grand cru fantastique – ce qui n’enlevait rien au charme des lieux, bien au contraire…
Quelle est l’intention, l’essence de Maison Sarah Lavoine ?
J’aime évidemment qu’il y’ait une certaine élégance française, voire parisienne à nos créations, mais je les souhaite aussi intemporelles, sans ostentation et facilement exportables. Nos intérieurs peuvent se faire une place partout : à la mer, à la ville, à la montagne, à la campagne, en France ou à l’étranger. L’idée est ici de ne pas être cantonnée à une niche, tant dans le style qu’en termes de géographie. Pour les projets archi, on s’adapte tout à fait au lieu. Avec toujours la qualité comme mot d’ordre.
Une versatilité qu’on retrouve aussi dans votre ligne de prêt-à-porter ?
Tout à fait, le smoking femme est exactement cela. On peut être dedans toute la journée avec une paire de sneakers, puis le soir, on enfile simplement de jolis escarpins, la veste et la soirée peut commencer… Les quelques pièces de la collection, qu’on a lancée il y a quatre ou cinq ans, sont destinées à cette femme active qui aime de belles matières, les belles couleurs. Le tout est dessiné dans nos studios et produit en France ou en Europe. Nos sneakers vont d’ailleurs jusqu’au 43, ce qui fait qu’on a des clients masculins aussi… Quitte à parler versatilité !
D’où viennent vos inspirations ? L’enfance, les voyages, le quotidien… ?
Je suis très observatrice, donc le quotidien me fournit clairement beaucoup d’informations cruciales pour mes réflexions, tout comme mes voyages qui sont aussi très importants. Il y’a toujours cette ligne de la praticité qui reste comme un fil rouge, mais tout peut partir d’un voyage, ou même d’une exposition, mais en tout cas d’une thématique de couleur pour une nouvelle collection. On en choisit trois ou quatre – par exemple ici autour du ciel dans tous ses états pour cette collection actuelle : il peut être gris sombre et menaçant, très changeant dans les orangés et les pourpres au coucher du soleil, tout en nuances froides à l’aube…
Quelles nouveautés trouve-t-on également dans cette collection actuelle, présente ici à Luxembourg ?
C’est la première fois qu’on travaille le verre, vous allez donc pouvoir découvrir de nouveaux vases et photophores, des vide-poches en céramique, des bougies… De nouveaux velours aussi, des broderies, toujours au naturel. Je n’arrive pas à travailler les matériaux synthétiques ! Ce qui fait aussi que je ne souhaite pas trop produire : deux collections par an, en mobilier et en prêt-à-porter, qui sortent en septembre et en janvier.
Une envie particulière pour l’avenir ?
Parmi mes destinations préférées, il y’a certes le Maroc que j‘affectionne beaucoup, notamment pour son artisanat, mais aussi et surtout le Japon qui me passionne absolument. J’ai vraiment hâte que Maison Sarah Lavoine y soit présente, ce serait une grande satisfaction et une grande fierté !
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