The Hives : l’attaque du Grand Nord !
Les Vikings agités de The Hives ont récemment tenté une incursion en terres luxembourgeoises, à l’Atelier. Leur assaut fut mûrement préparé à grands coups de garage rock et autres salves punkoïdes. Nos experts live Thib et Carl ont pris cher pour l’occasion et nous racontent ça…
Le quintet suédois, formé il y a déjà 30 ans et emmené par le scintillant Howlin’ Pelle Almqvist alias Per Almqvist, est venu défendre son p’tit dernier et 6e album studio intitulé The Death of Randy Fitzsimmons et paru deux mois plus tôt. Le public est chaud bouillant dès l’entrée en scène des artistes qui arborent de superbes costumes bitons noir et blanc comme à l’accoutumée, mais cette fois traversés d’éclairs à l’image de la foudre qu’ils vont déchaîner ce soir-là. Il faut dire que leur garage rock aux accents vifs et refrains hurlés a de quoi faire vibrer.
Ironie de l’histoire, l’Atelier fut jadis un garage (celui de la célèbre marque au losange) dans la capitale jusqu’au début des années 90 avant de devenir une salle de concert. C’est donc tout naturellement en ses illustres murs que l’épicentre des affrontements s’est déclaré. L’onde de choc n’a pas tardé à s’étendre à tout le reste de la salle pour résonner jusque dans la rue. Ce fut bref (une grosse heure) mais violent dans cette salle comble pour l’occasion, puisque le concert affichait sold out à l’entrée.
En plus des titres du nouvel album, le groupe enchaîne les tubes de ces 20 dernières années avec, dès la 2e chanson, Main Offender, qui envoie du très lourd. La suite est du même acabit avec notamment Hate to Say I Told You So sur lequel le public coule littéralement une bielle. La température dans la salle relève de la fournaise. Le chanteur roule des mécaniques et s’agite comme un diable sur scène, brandissant son pied de micro telle une épée en direction de la foule. Son frangin de guitariste, Nicholaus Arson alias Niklas Almqvist, met le feu avec sa guitare (‘arson’ signifie incendie criminel en anglais). Du reste, la section rythmique est dévastatrice, le son est vif et tranchant et le moteur bien rodé. Le moteur tourne à plein rendement. Pour le rappel, le groupe délivre l’assaut final avec le bien nommé Tick Tick Boom.
Si la maîtrise et la présence scénique étaient indubitablement au rendez-vous, on regrettera cependant la courte durée du set. Mais bon, au regard de la débauche d’énergie fournie, on comprend aisément que le concert à rallonge ne pouvait être de mise.
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