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5 questions à Le Croiz, ton nouveau rappeur messin

Par Fabien Rodrigues

À l’occasion de la sortie de son tout premier EP éponyme, dont une partie a été enregistrée au studio de Taipan à Luxembourg, on a taillé le bout de gras avec Lucas, aka Le Croiz. Celui qui se décrit comme « rappeur gentil » se confie sur son parcours, son projet et ses envies…

Salut Le Croiz, tu nous fais une petite bio express ?

« Salut Bold ! Je suis né dans les Ardennes il y a 31 ans et j’ai grandi non loin de la frontière luxembourgeoise, à Filières. Collège à Villerupt, lycée à Thionville puis des études en sciences de gestion à Nancy, à Paris et à Lille. J’ai ensuite enchainé les boulots, entre Luxembourg, Metz et Paris. J’ai pas mal bougé, car j’ai toujours eu du mal à trouver une voie et une activité qui me plaisaient. Et puis il y’a toujours eu, jusque récemment, cette alternance entre ennui et intérêt, entre envie d’ailleurs et mal du pays… »

Et aujourd’hui, tu es posé ?

« Oui, je pense avoir enfin trouvé le bon équilibre : je suis à présent installé à Metz, où j’ai pris un travail administratif qui me permet de passer beaucoup plus de temps et d’énergie sur mon projet musical ! Et cela, ça permet d’apprécier plus sereinement la région, de moins regarder si l’herbe est plus verte ailleurs… »

La passion du rap est arrivée quand ? Quelles sont tes références ?

« Elle est arrivée tôt, vers huit ans je dirais, quand mon père m’a acheté l’album Cinquième As de MC Solaar. Une claque. Puis quand on s’est installés à Filières, peu de temps après, nos voisins étaient 4 frangins parisiens qui venaient d’arriver aussi et ils avaient du gros son de l’époque : Mauvaise Langue, les premiers Booba… Ils me gravaient les CD et je les écoutais en boucle ! Depuis, j’aime toujours des choses assez diverses, tantôt de beaux textes et de la poésie, tantôt des sons plus agressifs. J’écoute beaucoup du hip hop américain old school et j’aime beaucoup Loyle Carner en ce moment, que j’ai eu le plaisir de voir à la Rockhal l’année dernière ! »

Tu nous parles un peu de ton EP ?

« Avec Le Croiz, je pense voir été assez transparent. J’ai voulu avant tout raconter avec authenticité ma vie, une certaine génération, le jeune trentenaire de province, de la Grande Région, qui a une vie d’une certaine banalité apparente. Mais que j’ai eu envie de creuser cette vie pour jouer sur certains codes et références qui vont faire que les gens peuvent d’identifier. J’espère réussir à raconter cette génération qui a encore parfois du mal à trouver une place qui lui convient dans la société et son entourage, qui galère avec les relations amoureuses pour lesquelles l’éphémère et les sites de rencontre sont devenus monnaie courante, dans les titres Deux semaines et Tinder notamment. Je fais aussi un hommage à ma première voiture dans Yaris, que j’aimais tellement parce qu’elle était synonyme de liberté, d’une époque… J’aime jouer avec les marques identitaires. Et puis je me fais quand même un petit égo trip dans Le Croiz ! »

Côté projets, qu’est-ce que tu te souhaites à toi-même ?

« Je me donne d’abord comme objectif de continuer à sortir un morceau par mois, histoire d’abreuver en actu mes milliers de fans (rire) et de faire connaitre ce premier EP à un maximum de monde. Et puis de faire plus de scène ! J’ai fait pas mal d’open mics, notamment à L’Entrepôt à Arlon, mais je suis prêt pour des premières parties et des concerts, alors à bon entendeur… »

Merci Le Croiz !

Pour écouter Le Croiz, ça se passe via la page du gentil rappeur. Et pour en apprendre encore plus sur la scène rap de la frontière, c’est dans notre portrait croisé de septembre dernier

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