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La Review: Enfin une nouvelle adresse branchée à Hollerich avec Favela Sushi.

Par Fabien Rodrigues

À défaut d’être déjà complet tous les soirs, le restaurant Favela Sushi d’António Pires a le mérite de sentir bon l’adresse cachée ou presque, de servir d’excellents sushis et autres créations maison et d’avoir de l’ambition, dans un cadre qui s’y prête et un quartier qui en a bien besoin…

Soyons honnête : Hollerich, c’est franchement plus ce que c’était. Il y’a eu la période faste, avec le Marx, le Cat Club, le Lab, l’Exit07 pendant les travaux des Rotondes… Et puis le Bikini, le Jahbar et le Soulkitchen pour finir les soirées avec beaucoup de fun et juste ce qu’il faut de souffre. Mais aujourd’hui, le quartier semble parfois vide, entre démolitions, reconstructions institutionnelles et fermetures. Heureusement, quelques valeurs sûres persistent, notamment avec l’Atelier qui rassemble toujours les foules ou encore le ChouChou et Encore Luxembourg qui font revivre un pôle d’attraction historique près du P+R Bouillon. Mais on y manque cruellement de bonnes adresses qui feraient revenir le monde ou simplement sortir les citoyens dans leur quartier…

C’est là qu’intervient António Pires, qui a repris un petit local au style industriel plutôt chouette et qui servait jusque-là de « ghost kitchen » à l’enseigne Yummi. Quelques travaux efficaces dans la salle, un décor de néo-bodéga nippo-brésilienne où l’on se sent à l’aise, des bonnes idées dans les assiettes et des spiritueux bien choisis : il n’en faut pas plus pour donner envie de s’y attabler, le midi comme en soirée. António sait ce qui marche : il a géré pendant presque 2 ans une autre enseigne du style à succès : le restaurant Hakii, à quelques mètres du parc de Belair.  

À la carte, on retrouve évidemment un bel éventail de nigiris, makis, futomakis, sashimis gunkans et autres temakis… On aimerait par contre un petit pictogramme illustrant les spécificités de chaque spécialité, ce qui faciliterait la commande. Le cas échéant, on peut toujours se laisser tenter par un des « Favela Combos » qui permettent de goûter un peu tout ce qu’on aime, ou tout simplement laisser faire le chef. Car lui seul sait expliquer avec diligence les créations maison qu’il serait dommage de louper ! À l’instar des fusion rolls, qui raviront les adeptes du style fusion, les différentes soupes disponibles pour se mettre en appétit ou le cocktail du moment à la cachaça brésilienne qui va bien…

On se rue ainsi volontiers sur les soupes miso ou sunomono « du chef », sur le Favela Gunkan roussi au chalumeau – et avec un œuf de caille coulant, rien que ça – sur tout ce qui se passe avec du maquereau et sur une petite mousse passion en dessert. Et, oui, sur le fameux cocktail !

Autre avantage des lieux : des tarifs honnêtes, avec un menu du jour à 17,80€ avec soupe miso et 18 pièces variées ; et un « menu dégustation » (qu’on a – soyons honnêtes – dégommé avec ferveur) en 5 services à 45€. Et vu la qualité des produits, c’est (presque ?) pas assez cher, mon cher… Parce que les bons plans c’est bien, mais c’est encore mieux quand ça dure ! C’est tout ce qu’on peut souhaiter à António, puisque le jeune homme a des ambitions pour la grande surface disponible à l’étage inférieur : on a entendu parler d’expos, de bar de nuit et de grosse ambiance. Affaire à suivre de près donc, mais en attendant, on va enfin passer un joyeux lunch et/ou une bonne soirée gourmande chez Favela Sushi, qui ramène de beaux souvenirs de quartier cool à Hollerich.

@favela_sushi (fermé le samedi midi, dimanche et lundi soir)

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