Les nouvelles résidences littéraires de la Kulturfabrik se dévoilent
La Maison des Auteurs et Autrices Dramatiques (MAAD) tient sa première saison de résidences d’écritures à la Kulturfabrik de janvier à novembre 2024. Le public est invité à découvrir chaque texte lors d’une sortie de résidence, dont la première a lieu ce vendredi 19 janvier…
La MAAD est un dispositif créé récemment et explorant les nouvelles façons d’écrire et de diffuser l’écriture. Proposé par le collectif Le Gueuloir avec le soutien de la Kulturfabrik, il s’articule autour de résidences d’écriture expérimentales, scéniques, infusées du réel, et/ou du fictif. Le projet se veut un incubateur de textes, un espace de vie, une plateforme de rencontres, un projet artistique visant à faire découvrir les « écritures scéniques actuelles ».
Pour sa première résidence, c’est l’autrice Marie Provence qui bénéficiait du format dans le cadre de ce projet depuis le 8 janvier et qui en fêtera la sortie ce vendredi 19 janvier, à partir de 17h. À la Kufa, elle a ainsi pu travailler sur « La Stupefaction », un texte sur les ruptures traumatiques que le public pourra découvrir lors de cet événement. Dans une société marquée par l’injonction au bonheur, l’éloge de la résilience et de l’individualisme, « La Stupefaction » propose un autre chemin, celui de l’expérience du collectif. Par l’entraide qui va se construire sous les yeux des spectateurs, par la distance créée par l’humour et l’absurde, les mots racontent qu’autre chose peut naître de la douleur – loin du tragique, loin du fatalisme. « Avec La Stupéfaction je veux offrir un miroir à toutes celles et ceux qui ont été frappés par la violence d’une telle rupture », confie à ce propos Marie Provence.
La lecture sera suivie d’un échange autour d’un pot, le tout à la Squatfabrik.
Le programme des futures résidences du MAAD à la Kulturfabrik
Du 05.02 au 17.02.2024
Sortie de résidence : 16.02.2024 (horaire à confirmer)
Derrière les Barricades de Franck Lemaire
… ou comment ne pas rater sa révolution populaire
Derrière les barricades est une épopée catastrophe qui dresse un portrait au vitriol de la fracture sociale et des inégalités planétaires. Un voyage
interstellaire révolutionnaire, un réquisitoire à la vitesse de la lumière.
Du 19.02 au 02.03.2024
Sortie de résidence : 01.03.2024 (horaire à confirmer)
Mal(l)adie de Aude-Laurence Biver
Questionner les possibilités d’occuper les tiers lieux dans cette ère de la bétonisation et de l’artificialisation des sols. Alors qu’il a élu domicile sur une parcelle de forêt, Basile, un ancien artiste de street- art de renom, tente de mettre sur pied un projet de réhabilitation de la friche industrielle attenante. Un matin, il apprend que le terrain est convoité par un conglomérat industrialo-commercial qui projette d’y construire un « parc d’activités commerciales ».
Du 04.03 au 16.03.2024
Sortie de résidence: 15.03.2024 (horaire à confirmer)
Nos états d’hommes d’Emmelyne Octavie
Une pièce de théâtre aux allures de longue prière à la foi douteuse et sérieuse. Trois femmes, obsédées par leur foi et leur relation à Dieu, rapportent chaque jour dans une forme de compétition leurs souffrances à ce dernier qui n’a que faire de tout ce brouhaha.
Du 15.07 au 27.07.2024
Sortie de résidence: 26.07.2024 (horaire à confirmer)
Terre-ville de Maud Galet Lalande & Lou Dussaut
Les destins discrets de femmes isolées qui élèvent seules leurs enfants.Terre-Ville, ce sont les portraits d’une lignée de trois mères qui connaissent ou ont connu les affres de l’isolement et des journées sans fin, loin des clichés et des rôles qu’on assigne trop souvent aux mères dites « célibataires ».
Du 29.07 au 10.08.2024
Sortie de résidence : 09.08.2024 (horaire à confirmer)
Fragile de Pierre Soletti
L’écriture, avantageusement poétique, évoque les différentes impressions procédant du mot FRAGILE.
Un état des lieux de la condition d’être humain. Un motif pour deviser sur l’amertume face à la brièveté de l’existence mais également la joie qu’il y a à créer, inventer, aller à la rencontre de l’autre, visiter l’inconnu… et qui fait la nique à cette brièveté annoncée, puisque le plus beau pied de nez qu’on puisse faire à la mort, est de bien vivre.
Du 18.11 au 29.11.2024
Sortie de résidence : 28.11.2024 (horaire à confirmer)
Les yeux perçants comme des louves de Métie Navajo
Pourquoi sommes-nous sorties de la forêt ?
À l’origine de ce projet, il y a l’histoire de Marie-Angélique le Blanc, une de ces « enfants sauvages » mais aussi de sa comparse anonyme dont on ne sait guère grand- chose, si ce n’est qu’elle est noire, qu’elle serait probablement une esclave importée de Palestine ou d’Érythrée, et qu’elle trouve la mort tuée par un chasseur quand les deux jeunes filles sortent ensemble de la forêt, à côté de Songy, en septembre 1731.
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