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Plonger tête la première dans le « Sumoverse » à la BIL

Par Fabien Rodrigues / Visuels @SUMO

Figure iconique du graffiti et de l’art contemporain, l’artiste luxembourgeois Sumo propose une nouvelle exposition ambitieuse dans la Galerie Indépendance de la BIL à Hollerich. Il invite le public à y plonger dans un univers personnel plus que jamais assumé et tourné vers un avenir intégrant pleinement la dimension numérique…

Après avoir fait contempler son art ces dernières années sur des voitures de luxe, de bonnes bouteilles de vins locaux, une résidence ou encore des avions Luxair, l’incontournable Sumo semble s’être à nouveau concentré sur son univers intérieur et sur l’essence de son art ces derniers mois. En résulte une exposition phare de la saison, Enter the Sumoverse, montée dans la Galerie Indépendance, aka le foyer du QG de la Banque International de Luxembourg à Hollerich jusqu’au 31 mai.

L’entrée dans ce « Sumoverse », nouvelle étape de la démarche artistique de Sumo, est tout d’abord symbolisée par l’accrochage d’une quinzaine de toiles en grand – voire très grand format de manière très organique sur des parois blanches s’intégrant particulièrement bien à l’ambiance très lumineuse du foyer et permettant aux œuvres – majoritairement produites en 2023 et 2024 – et à leurs couleurs vives d’être mises en valeur comme il se doit. Au premier regard, on reconnait les signes distinctifs du travail de l’artiste : les célèbres visages à lunettes, les points, les messages brefs… Mais tout cela ne peut pas être l’essence unique de ce nouveau projet d’ambition : alors c’est quoi, exactement, le Sumoverse ?

Sumoverse.exec

Sumo répond : « Le Sumoverse 1.0 représente mon premier pas dans un terrain non conventionnel et inexploré. Il y a dix ans, j’ai eu le privilège d’exposer mon art à la Galerie Indépendance de la BIL – un moment charnière dans ma carrière qui a assis ma décision de me consacrer entièrement à ma passion, en devenant une artiste à plein temps. Elle a également jeté les bases de l’œuvre qui me définit aujourd’hui. En 2024, cette nouvelle exposition revêt une importance comparable pour l’avenir : elle marque un nouveau départ. En créant ma première installation vidéo et en y incluant des lunettes 3D, je tente pour la première fois de vous offrir une expérience plus immersive. Peut-être qu’un jour vous regarderez ce catalogue et vous vous souviendrez avec émotion d’avoir assisté au début de mon travail futur »…

Car oui, au-delà des œuvres magistrales exposées, le public s’invite dans le Sumoverse grâce à deux dispositifs supplémentaires : des lunettes 3D tout d’abord, qui donnent une dimension toute autres à la visite, mais aussi une vidéo « loop » à l’entrée, qui plonge l’observateur dans l’infini de cet univers artistique très personnel. Car chez Sumo, chaque pièce est une part d’un tout et s’intègre à ce Sumoverse enfin matérialisé. Par un jeu de zoom et de dézoom imaginaire, on imagine ainsi changer d’échelle et passer d’un référentiel à l’autre…

Un avenir numérique ?

Les thématiques de l’art numérique et des fameux NFT – ces « non-fungible tokens », fichiers numériques et cryptographiques stockés sur une blockchain et auxquels un certificat d’authenticité numérique a été attaché – sont naturellement abordés dans cette exposition de la Galerie Indépendance.

Tout en s’inspirant grandement de ses racines d’artiste de graffiti, Sumo se tourne en effet vers ce que l’avenir de l’art pourrait bien nous réserver : « Dans mon parcours de peintre, j’ai toujours été captivé par l’idée d’incorporer des éléments numériques, tels que des installations vidéo, pour améliorer et complexifier mes expositions physiques. Cependant, la difficulté réside dans la perception de l’art numérique, c’est pourquoi je n’ai jamais vraiment cherché à créer des installations d’art numérique jusque-là. Ce n’est que lorsque j’ai découvert la technologie de la chaîne de blocs et l’essor des NFT que le paysage a changé pour moi. La capacité de symboliser et d’authentifier l’art numérique grâce à la blockchain a non seulement permis de résoudre le dilemme de l’authenticité, mais aussi d’accroître la valeur et la reconnaissance de la créativité numérique ».

Pour l’artiste, l’attrait des NFT réside dans le fait qu’il est possible de leur associer de multiples cas d’utilisation, ce qui stimule son intérêt en la matière. « Je vois l’avenir se dessiner sous mes yeux. Pour dire les choses franchement, je considère les NFT comme la découverte la plus excitante depuis ma rencontre adolescente avec les graffitis dans les années 90 », conclut-il. Sumo ne s’est donc pas encore dématérialisé, mais il met donc un pied enthousiaste dans l’ère digitale avec cette exposition Enter the Sumoverse, à ne franchement pas louper !

3 choses à savoir pour crâner pendant la visite

– L’exposition présente 4 grands diptyques. Si, à chaque fois, les 2 œuvres sont installées l’une à côté de l’autre dans un sens choisi par Sumo, elles pourraient tout à fait l’être à l’inverse ou bien l’une au-dessus de l’autre dans les 2 sens : tout fonctionne ! Un exemple ci-dessous :

Les points sont un des éléments graphiques fondateurs de l’œuvre de Sumo. Une des raisons est en fait une pub télévisée pour une marque de bière américaine, dans laquelle chaque bulle renfermait un véritable nouvel univers…

– Un des nouveaux projets de collaboration de Sumo est la cover du nouvel album vinyle « Candy Box 2 » de DJ Jean Maron, qui sera présenté le 29 mars à la Galerie 1:1 !  

@sumoartwork

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