The Slow Show, Lumineux et envoûtant
Photos Claudia Eicher
Groupe originaire de Manchester, The Slow Show brille par ses sonorités claires et une musique minimaliste, qui ne serait pas sans rappeler Joy Division. Après une première partie assurée par Douglas Firs dont nous avions fait l’interview, le groupe arrive sur scène, devant la quarantaine de personnes présentes, pour un concert lumineux et transcendant à la Rockhal.
Dès les premières notes, la voix éraillée, grave, évoque celle de Ian Curtis, ou de Morissey (chanteur des Smiths, aussi originaires de Manchester). La foule jusqu’à présent éparse, se rassemble, bière dans une main, iPhone dans l’autre pour écouter ce “crooner ténébreux” dont la voix retenti dans ce petit patio de la Rockhal (Nous sommes au Floor, ndlr).
Si durant les premières minutes, on peine à se mettre réellement dans l’ambiance tant le rythme est inhabituellement lent pour un live, en se rapprochant un peu de la scène, et en arrêtant de prendre des vidéos avec nos smartphones (ah ces digital natives…!), alors la musique jouée et les moindres notes émanant des différents instruments, portées par la voix obsédante de son chanteur, s’accordent et nous électrisent.
Entre deux chansons, le chanteur prend la parole pour expliquer à la petite foule d’individus amassés devant la scène, que l’ambiance lui apparaît différente pour chaque concert. Côté look, bonnet, slim roulotté sur les chevilles pour le chanteur, Chelsea boots et foulard pour le guitariste. Un peu dandy, légèrement hipster, clairement stylés, les anglais enchaînent les morceaux, devant une foule hypnotisée. Un coup d’oeil sur nos montres, 22h. La fin est proche. Les derniers morceaux, toujours plus mélodieux, sont aussi plus animés. Le public s’agite autour de nous, tape du pied, applaudit, pendant que nous nous balançons aux rythmes envoûtants des derniers accords.
Sorte de clair-obscure musical, quelque part entre la New Wave et la folk, The Slow Show apparaît comme les dignes héritiers d’Oasis et de New Order.