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En route pour le Grand Prix de Genève

Par Magali Eylenbosch

Qui se distinguera le 9 novembre prochain ? Chaque année, le Grand Prix d’Horlogerie de Genève remet les pendules à l’heure. Souvent comparé aux Oscars de ce monde très observé, c’est un événement incontournable du calendrier. Notre experte Bold vous propose sa sélection...

Le Grand Prix d’Horlogerie de Genève est destiné à mettre en valeur et à saluer l’excellence des productions horlogères contemporaines, afin de contribuer à ce qu’elles rayonnent aux quatre coins du monde. Il s’agit d’un instrument de promotion très attendu par le secteur qui ne raterait, pour rien au monde, ce grand rendez-vous de l’automne. Comme à l’accoutumée, quelques Maisons ont remis une copie en demi-teinte, d’autres se sont bien sûr distinguées avec des pièces classiques ou plus surprenantes. L’important dans ce genre d’exercice est bien sûr de saluer la créativité, mais aussi de participer à valoriser les métiers et les valeurs de la culture horlogère patrimoniale suisse et universelle. Juste pour le fun, nous avons choisi quatre montres, parmi les quinze catégories en lice. Tout compte : le design, la couleur, l’éventuelle complication et la mécanique horlogère qui se cache derrière le cadran.

Christopher Ward London

Catégorie Petite Aiguille : C1 Bel Canto

La C1 Bel Canto témoigne de l’ambition et de l’engagement de Christopher Ward à mettre la Haute Horlogerie à la portée du plus grand nombre. La Maison est plutôt connue pour proposer des montres assez simples, de belle facture, à prix doux. Ici, elle met le curseur plus haut avec une complication appelée Sonnerie au Passage, qui se traduit par « Passage du temps ». Côté mécanique, je ne vais pas vous prendre la tête, mais on peut saluer, au passage, le directeur technique actuel et l’équipe, passée et actuelle,  qui ont planché sur ce modèle. Comme Christopher Ward avait l’intention de créer une montre aussi belle que sonore, le designer Will Brackfield a dû relever le défi de parvenir à un équilibre visuel sur l’ensemble du cadran. Il nous offre une véritable prouesse d’illusionniste en dissimulant les composants mineurs derrière la platine et en mettant en avant les principaux composants et la spectaculaire finition soleillée. Il s’agit d’une série limitée à 300 exemplaires. Prix : 4.095 €

IWC Schaffhausen

Catégorie Sport : Ingenieur Automatic 40

IWC Schaffhausen réussit un coup de maître en revisitant le design audacieux de l’Ingenieur SL imaginée par Gérald Genta dans les années 70. Il s’agissait pourtant d’un exercice d’équilibriste qui pouvait déraper très vite. Dans l’ensemble, l’Ingenieur Automatique 40 reste fidèle aux codes esthétiques du design emblématique, tout en répondant aux plus hauts critères de qualité en matière d’ergonomie, de finition et de technologie. Même si on peut toujours tout améliorer, ici j’ai envie de parler d’un « sans faute » ! Le modèle est doté d’un boîtier, d’une lunette et d’un bracelet à maillons en H intégré, orné d’une boucle déployante en acier titane grade 5, environ 45 % plus léger que l’acier et particulièrement difficile à usiner. Un beau travail a été fait sur l’ergonomie du boîtier et du bracelet. La lunette ronde caractéristique est vissée sur la bague de fixation à l’aide de cinq vis polygonales et le cadran affiche la structure « Grille » unique. Elle est équipée du calibre de manufacture IWC 32111 qui permet d’emmagasiner une réserve de marche de 72 heures. Prix : 12.900 €

Grand Seiko

Catégorie Chronographe :  Tentagraph

Quand on aime la belle horlogerie, on ne peut qu’admirer le travail et l’engagement de Grand Seiko. L’an passé, lors de sa première participation à Watches & Wonders, la marque nippone avait introduit la collection  Grand Seiko Evolution 9, une nouvelle ligne de montres de sport. Elle l’enrichit cette année du Tentagraph. Drôle de nom pour une montre ! Heureusement, on nous l’explique : Ten beats (dix alternances par seconde), Three days (trois jours de réserve de marche), Automatic Chronograph (chronographe à remontage automatique). Tout est dit… ou presque ! Si la montre, avec 43,2 mm de diamètre, peut paraître relativement imposante, sa structure en titane haute densité réussit à la faire oublier. Sur le boîtier, on salue aussi la finition miroir Zaratsu, offrant un brillant parfait et alternant avec un brossé délicat. Côté précision, c’est du grand art. Celle-ci est testée dans six positions et à trois températures différentes pendant 17 jours. Ce mouvement fait également l’objet de trois jours d’essai supplémentaires afin de répondre à la norme Grand Seiko de +5 à -3 secondes par jour. Prix : 14.300 €

TAG Heuer

Catégorie Iconique : Carrera Chronograph

Dans cette catégorie, j’ai un peu hésité avec la Royal Oak Offshore Chronographe Automatique d’Audemars Piguet, mais finalement, mon cœur va à TAG Heuer et ce nouveau modèle inspiré par le design « glassbox » très prisé des collectionneurs. 60 ans, ça se fête ! Depuis son lancement en 1963, la TAG Heuer Carrera est un symbole d’ambition, de réussite et de bon goût. Ce n’est pas un hasard si Mike Jagger, James Hunt ou Ryan Gosling l’ont passée au poignet. Cette fois, le boîtier est revisité. Avec 39 mm de diamètre, il possède une qualité universelle, tandis que l’ergonomie générale a été affinée. Il est surmonté d’une glace saphir taillée comme les glaces Hesalite bombées des modèles seventies. Cependant, elle a été repensée pour que ses courbes suivent avec fluidité l’échelle tachymétrique et se fondent dans le boîtier. Un développement qui n’est pas seulement esthétique, il permet également au tachymètre d’être lu sous encore plus d’angles différents. Il est animé d’un mouvement mécanique à remontage automatique offrant 80 heures de réserve de marche. Prix : 6.500 €

Ce format est également à retrouver dans le Bold Magazine #82, à lire en ligne ici!

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